Soraya Berent - Interview
Sophia Bischoff - Après son concert, Students.ch a croisé Soraya Berent qui a acceptée de nous expliquer d’où lui vient sa passion pour la musique.
Issue d’une famille de musiciens, Soraya Berent décide très tôt de se tourner vers la musique. Elevée par sa mère, Soraya décrit une enfance bercée par la musique : « Ma mère enseignait aux petits. C’était toujours très fun de faire de la musique à la maison. Une ambiance familiale et fun ! Ma mère étant anglophone, on regardait souvent des comédies musicales comme « La Maison du Bonheur » ou encore « Mary Popins ». On chantait plus ou moins toujours en famille».
A l’âge de 13 ans, la jeune femme part vivre en Angleterre, où elle découvrira la guitare avec des anciens hippies reconvertis en professeurs. « La musique a toujours été très sociale pour moi. J’ai appris la musique comme quelque chose que l’on partageait »
Après son retour à Genève, lorsqu’elle avait 16 ans, Soraya Berent intègre le Conservatoire de Musique de Genève où elle étudie le piano et la chant lyrique. Très vite, elle s’est écartée du chant lyrique : «C’était trop pour moi. A l’époque, j’étais trop émotionnelle. Je n’arrivais pas à bosser assez. Ma professeure me parlait de diaphragme etc. et je ne comprenais pas. J’ai donc décidé d’arrêter et d’intégrer le Conservatoire Populaire de Musique de Genève pour prendre des cours d’harmonies et de solfège entre autre. Puis, je suis entrée à l’école professionnelle de jazz du CPM-AMR».
Pour elle, la musique a toujours été une évidence : « Je ne me voyais faire que de la musique. J’ai fait des stages en biologie, je suis intéressée par pleins de choses comme les sciences, par exemple. J’ai choisi la musique car c’était ce qu’il y avait de plus naturel. Je n’y suis pas allée à 300%, mais j’ai pris mon temps car je savais que c’était ce que je voulais faire. »
Quant à son choix de se diriger vers le jazz, Soraya l’explique par le fait qu’il manquait quelque chose à la musique classique : « //Je me sentais d’une génération différente. J’adore la musique classique, je trouve ça monstrueux ! D’ailleurs, les jazzmen s’en inspirent tout le temps. J’ai choisi le jazz parce que je me sentais trop jugée, je devais rendre trop de compte et être parfaite. C’est le sentiment que j’avais en étudiant la musique classique. Peut-être que je n’ai juste pas le feeling naturel avec le classique. C’était aussi car j’ai envie de transmettre l’émotion. Je n’ai jamais réussi à m’attribuer les morceaux lyriques. En jazz, c’était beaucoup plus simple pour moi. »
Lorsqu’elle est sur scène, Soraya dégage une émotion qui rappelle Erykah Badu. On en vient légitimenent à se demander pourquoi elle, qui écoute également beaucoup de reggae et de hip-hop, ne s’est pas tournée vers ce genre de musique. « Je voulais simplement aller voir plus loin. Je suis quelqu’un d’un peu scientifique dans ma manière d’aborder les choses. Je ne dis pas que la pop est une musique trop simple. Mais, il y a quelque chose, au niveau musical et théorique, qui m’a tout de suite passionné dans le jazz. Je trouve que dans le jazz on explore plus alors que dans la pop, la tendance peut être de ne pas explorer mais rester simple. Dans le jazz, on dit aussi rester simple. On n’enseigne pas aux élèves de mettre des phrases d’improvisation super compliquées. Mais on va plus loin. Pouvoir sortir de l’harmonie et toujours savoir où on en est, est super important pour moi. Et, c’est quelque chose que je ne retrouve pas dans la pop. J’adore ce que font Erykah Badu, Jill Scott ou Lauryn Hill. Pour moi, c’est aussi du jazz. Surtout dans leur manière de chanter. Elles ont une culture plus hip-hop que moi. Culture qui, d’ailleurs, découle du jazz. Le jazz est le noyau. Toutes les musiques actuelles s’en inspirent. C’est aussi pour cela que je voulais faire une école de jazz. »
Soraya Berent a donc pour but de partir des racines de la musique pour y apporter quelque chose. « Néanmoins, je ne pourrais jamais renier mes cultures. Je ne pourrais jamais renier que j’ai adoré « A Tribe Called Quest », que j’étais dans une phase où j’avais besoin de me trouver lorsque j’étais ado. J’étais un peu seule, je n’ai pas eu de père, j’ai une mère adorable mais qui n’a pas pu être là. J’ai du faire mon petit bout de chemin et le hip-hop en fait parti. »
Concernant sa musique, Soraya la décrit comme « une musique avec laquelle j’aimerais transmettre de l’émotion et avec laquelle j’aimerais montrer qu’on peut sortir du « mainstream » de la pensée sans que ça parte partout. Il y a aussi beaucoup de respect pour les musiciens qui m’accompagne. Je ne suis pas une diva, même si le nom du groupe me met en avant. Pour moi, c’est hyper important de garder une cohésion dans le groupe. Tout le monde a un rôle. En général, je ne donne pas trop d’ordre. J’apporte une composition et je regarde ce qui se fait avec naturellement pour chercher le côté naturel des musiciens, pour créer une musique qu’eux aussi ressentent. »
La musique du groupe est également très improvisée, comme on a pu le voir su scène. Peu de rigidité dans la structure des morceaux, le groupe aime laisser vivre les morceaux et se terminer quand le bon moment est arrivé.
Pour l’avenir, le Soraya Berent Quartet va enregistrer un album cet été et nous confie son envie de partager sa musique sur scène : « on a beaucoup bossé entre nous, on a fait quelques concerts avec ce répertoire. Après avoir enregistré l’album, je me réjouis vraiment de partager le projet avec le public. » Extrait du concert de Soraya Berent à l'AMR Jazz Festival 2009
Myspace de Soraya Berent
A l’âge de 13 ans, la jeune femme part vivre en Angleterre, où elle découvrira la guitare avec des anciens hippies reconvertis en professeurs. « La musique a toujours été très sociale pour moi. J’ai appris la musique comme quelque chose que l’on partageait »
Après son retour à Genève, lorsqu’elle avait 16 ans, Soraya Berent intègre le Conservatoire de Musique de Genève où elle étudie le piano et la chant lyrique. Très vite, elle s’est écartée du chant lyrique : «C’était trop pour moi. A l’époque, j’étais trop émotionnelle. Je n’arrivais pas à bosser assez. Ma professeure me parlait de diaphragme etc. et je ne comprenais pas. J’ai donc décidé d’arrêter et d’intégrer le Conservatoire Populaire de Musique de Genève pour prendre des cours d’harmonies et de solfège entre autre. Puis, je suis entrée à l’école professionnelle de jazz du CPM-AMR».
Pour elle, la musique a toujours été une évidence : « Je ne me voyais faire que de la musique. J’ai fait des stages en biologie, je suis intéressée par pleins de choses comme les sciences, par exemple. J’ai choisi la musique car c’était ce qu’il y avait de plus naturel. Je n’y suis pas allée à 300%, mais j’ai pris mon temps car je savais que c’était ce que je voulais faire. »
Quant à son choix de se diriger vers le jazz, Soraya l’explique par le fait qu’il manquait quelque chose à la musique classique : « //Je me sentais d’une génération différente. J’adore la musique classique, je trouve ça monstrueux ! D’ailleurs, les jazzmen s’en inspirent tout le temps. J’ai choisi le jazz parce que je me sentais trop jugée, je devais rendre trop de compte et être parfaite. C’est le sentiment que j’avais en étudiant la musique classique. Peut-être que je n’ai juste pas le feeling naturel avec le classique. C’était aussi car j’ai envie de transmettre l’émotion. Je n’ai jamais réussi à m’attribuer les morceaux lyriques. En jazz, c’était beaucoup plus simple pour moi. »
Lorsqu’elle est sur scène, Soraya dégage une émotion qui rappelle Erykah Badu. On en vient légitimenent à se demander pourquoi elle, qui écoute également beaucoup de reggae et de hip-hop, ne s’est pas tournée vers ce genre de musique. « Je voulais simplement aller voir plus loin. Je suis quelqu’un d’un peu scientifique dans ma manière d’aborder les choses. Je ne dis pas que la pop est une musique trop simple. Mais, il y a quelque chose, au niveau musical et théorique, qui m’a tout de suite passionné dans le jazz. Je trouve que dans le jazz on explore plus alors que dans la pop, la tendance peut être de ne pas explorer mais rester simple. Dans le jazz, on dit aussi rester simple. On n’enseigne pas aux élèves de mettre des phrases d’improvisation super compliquées. Mais on va plus loin. Pouvoir sortir de l’harmonie et toujours savoir où on en est, est super important pour moi. Et, c’est quelque chose que je ne retrouve pas dans la pop. J’adore ce que font Erykah Badu, Jill Scott ou Lauryn Hill. Pour moi, c’est aussi du jazz. Surtout dans leur manière de chanter. Elles ont une culture plus hip-hop que moi. Culture qui, d’ailleurs, découle du jazz. Le jazz est le noyau. Toutes les musiques actuelles s’en inspirent. C’est aussi pour cela que je voulais faire une école de jazz. »
Soraya Berent a donc pour but de partir des racines de la musique pour y apporter quelque chose. « Néanmoins, je ne pourrais jamais renier mes cultures. Je ne pourrais jamais renier que j’ai adoré « A Tribe Called Quest », que j’étais dans une phase où j’avais besoin de me trouver lorsque j’étais ado. J’étais un peu seule, je n’ai pas eu de père, j’ai une mère adorable mais qui n’a pas pu être là. J’ai du faire mon petit bout de chemin et le hip-hop en fait parti. »
Concernant sa musique, Soraya la décrit comme « une musique avec laquelle j’aimerais transmettre de l’émotion et avec laquelle j’aimerais montrer qu’on peut sortir du « mainstream » de la pensée sans que ça parte partout. Il y a aussi beaucoup de respect pour les musiciens qui m’accompagne. Je ne suis pas une diva, même si le nom du groupe me met en avant. Pour moi, c’est hyper important de garder une cohésion dans le groupe. Tout le monde a un rôle. En général, je ne donne pas trop d’ordre. J’apporte une composition et je regarde ce qui se fait avec naturellement pour chercher le côté naturel des musiciens, pour créer une musique qu’eux aussi ressentent. »
La musique du groupe est également très improvisée, comme on a pu le voir su scène. Peu de rigidité dans la structure des morceaux, le groupe aime laisser vivre les morceaux et se terminer quand le bon moment est arrivé.
Pour l’avenir, le Soraya Berent Quartet va enregistrer un album cet été et nous confie son envie de partager sa musique sur scène : « on a beaucoup bossé entre nous, on a fait quelques concerts avec ce répertoire. Après avoir enregistré l’album, je me réjouis vraiment de partager le projet avec le public. »
Myspace de Soraya Berent
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